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Avocat français à Londres – French divorce lawyer London

Vous êtes un couple français d’expatriés ou bien l’un des membres du couple est de nationalité française… Vous résidez à Londres et souhaitez divorcer ? Cet article est fait pour vous !

La procédure de divorce et les conditions pour l’obtenir diffèrent selon le lieu de résidence des époux ou de leurs nationalités.

Lorsque la situation des époux met en cause les lois de différents pays, on parle d’« élément d’extranéité ». Il s’agit alors d’un divorce international.

Divorcer en France quand on vit à en Angleterre, c’est parfois possible !

Lorsque des époux français vivent à Londres, il existe un élément d’extranéité puisque le système judiciaire français et le système judiciaire anglais peuvent être tous deux en cause.

Pourtant, en raison de leur nationalité française ou de la conclusion de leur contrat de mariage en France, il peut être plus naturel pour les époux français de saisir le juge français pour régler leur divorce.

La saisine des juridictions françaises est souvent avantageuse pour l’époux le plus fortuné. En effet, à la différence des juridictions anglaises, les juridictions françaises reconnaissent la notion de régime matrimonial.

Si vous êtes les parents d’enfants mineurs ou non autonome financièrement, le juge anglais demeurera toutefois compétent pour les enfants. Il conviendra alors de prendre contact avec des solicitors spécialisés en droit de la famille.

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Afin de vous aider dans le règlement de votre divorce franco-anglais, prenez directement rendez-vous sur notre site avec notre cabinet d’avocats situés à Paris et à Londres.

En prenant un avocat dont le cabinet principal est situé à Paris, vous limitez les frais de déplacement d’un avocat français situé à Londres. De même, à la différence de certains cabinets d’avocats situés à Londres, ce ne sera pas un avocat postulant ou un partenaire situé à Paris qui ira plaider votre dossier, mais exclusivement notre Cabinet.

 

Maître KAWAISHI, associée fondatrice du cabinet PacisLexis Family Law, a vécu à Londres pendant cinq années.  Au cours de son expatriation, Maître Héloïse KAWAISHI a exercé en droit international de la famille avec le statut de Registered European Lawyer  au Barreau de Londres (Solicitor Regulation Authority).

 ous pourrons nous rencontrer à Paris, Londres ou faire un entretien par visio-conférence. Premier cabinet européen dans le métaverse, nous serions également ravis de vous accueillir dans nos locaux virtuels !

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Vivre à Londres et divorcer en France

Je suis Français. Mon époux est Français. Nous résidons à Londres. Puis-je divorcer en France ?

Oui !

Si vous saisissez le juge français de votre demande en divorce alors que vous résidez encore à Londres, il devra vérifier s’il est compétent.

Aux termes de l’article 3 du Règlement Bruxelles II Ter, lorsque des époux sont tous les deux de nationalité française, le juge français demeure compétent.

Les époux sont français et habitent à LONDRES et souhaitent divorcer, le juge anglais est-il compétent?

Oui !

Lorsque des époux français souhaitent divorcer à Londres, ou au Royaume-Uni, le juge anglais est compétent.

Cela résulte de l’article 3 du Règlement Bruxelles II ter.

Un époux habite en France, l’autre à LONDRES, le juge français est-il compétent ?

Cela dépend !

Lorsque les époux résident dans des pays européens différents, l’article 3 du règlement Bruxelles II ter prévoit que le juge compétent peut être celui des lieux suivants :

  • La dernière résidence habituelle des époux dans la mesure où l’un d’eux y réside encore,
  • La résidence habituelle du défendeur,
  • En cas de demande conjointe, la résidence habituelle de l’un ou l’autre époux,
  • La résidence habituelle du demandeur s’il y a résidé depuis au moins une année immédiatement avant l’introduction de la demande, ou
  • La résidence habituelle du demandeur s’il y a résidé depuis au moins six mois immédiatement avant l’introduction de la demande et s’il est soit ressortissant de l’État membre en question.

Ces critères sont alternatifs (Cass. civ. 1, 24 septembre 2008 n ̊ 07-20.248).

Ainsi, si vous êtes dans un des cas cités, le juge français pourrait être compétent pour se prononcer votre divorce.

Un époux français et un époux allemand vivent à LONDRES. Ils souhaitent divorcer. Quel juge saisir ?

Le juge anglais ! 

Le droit anglais prévoit que le juge compétent est la loi de la résidence commune des époux.

Ainsi, si les époux résident à LONDRES, le juge anglais sera compétent pour statuer sur la demande de divorce, même si les époux sont de nationalités tierces à la condition que leur résidence commune se situe à LONDRES.

Mon époux a saisi le juge anglais et j’ai saisi le juge français, peuvent-ils tous deux prononcer le divorce?

Oui !

Avant le Brexit, en application de l’article 19 du Règlement Bruxelles II bis, le juge saisi en second devait obligatoirement se dessaisir au profit du premier juge (principe de litispendance).

Depuis le Brexit, l’Angleterre n’est plus liée au Règlement Bruxelles II.

Le juge anglais n’a donc plus à surseoir à statuer en cas de saisine ultérieure étant donné qu’il n’est plus obligé d’appliquer le règlement. Le juge anglais appliquera alors sa législation interne au terme de laquelle la juridiction qui présente le lien le plus étroit avec le litige prime.

Ainsi, c’est seulement dans le cas où le juge anglais estime que le juge français présente un lien plus étroit avec le litige qu’il sera susceptible de se dessaisir.

Dans le cas contraire, si le juge anglais ne se dessaisit pas, des décisions contraires pourront être rendues par le juge anglais et le juge français.

Des époux de nationalité française habitent à LONDRES. Quelle est la loi applicable à leur divorce?

Selon les règles de conflit de lois, c’est la loi du pays dans lequel se situe la résidence commune des époux qui s’appliquera.

Dans cette situation, le droit anglais est donc applicable.

Un époux est Anglais, l’autre est Français, ils résident à LONDRES. Quelle est la loi applicable à leur divorce ?

En l’absence de prenuptial agreement, ou de contrat de mariage français valable au Royaume Uni, c’est la loi du pays dans lequel se situe la résidence commune des époux qui s’appliquera.

Dans cette situation, le droit anglais est donc applicable.

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Divorcer en Angleterre

Quelles sont les conditions pour divorcer en Angleterre ?

La procédure de divorce anglaise a été récemment réformée par le Dissolution and Separation Act 202, entré en vigueur le 6 avril 2022.

Trois conditions doivent être réunies pour divorcer en Angleterre :

  • Le mariage doit être dans une situation d’échec irrémédiable (irremediable breakdown).
  • Les époux doivent être mariés depuis au moins 1 an,
  • Les époux doivent entretenir des liens étroits avec l’Angleterre depuis au moins 1 an.
Existe-t-il plusieurs types de divorce en Angleterre?

Plusieurs faits permettent de justifier un divorce en Angleterre :

  1. L’adultère et le maintien de la vie intolérable,
  1. Le comportement déraisonnable,
  1. La séparation d’un commun accord depuis plus de 2 ans,
  1. La séparation depuis plus de 5 ans,
  1. L’abandon du foyer conjugal par l’un des époux depuis au moins 2 ans,
  1. La séparation d’un commun accord.
Les époux souhaitent divorcer par consentement mutuel en Angleterre, est-ce possible ?

Oui !

Depuis le 6 avril 2022, le droit anglais autorise le divorce amiable.

Les époux doivent déposer une requête conjointe, indiquant que le mariage est rompu de manière irrémédiable.

Peut-on divorcer par contrat en Angleterre ?

Non !

En Angleterre, seul le juge peut prononcer le divorce.

Il n’existe donc pas d’équivalent de la convention de divorce par consentement mutuel par acte d’avocat.

Le divorce par consentement mutuel par acte d’avocat français est-il reconnu en Angleterre ?

Non !

Le divorce conventionnel par acte d’avocat français n’est pas reconnu en Angleterre.

Ainsi, vous serez toujours considéré comme marié en Angleterre, malgré la dissolution du mariage en France.

Comment saisir le juge anglais ?

La saisine du juge anglais peut être conjointe (= si les deux époux souhaitent divorcer) ou unilatérale (= si un seul des époux souhaite divorcer).

Quels documents joindre à la demande de divorce?

Oui !

Pour divorcer à LONDRES, vous devez fournir les documents suivants :

  • Votre demande en divorce contenant son fondement (formulaire D8 : Form D8).
  • Le « statement of truth » : il s’agit d’une déclaration servant à prouver que la séparation irrémédiable. En cas de demande conjointe, chaque époux doit remplir et fournir un exemplaire de cette déclaration.
  • L’original de votre acte de mariage.
  • Une traduction certifiée de votre acte de mariage, si celui-ci a été établi à l’étranger.

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Divorcer en Angleterre : …Suite

Le dépôt de la demande en divorce est-il payant ?

Oui !

Le coût du dépôt de votre demande en divorce en Angleterre est de £593.

Quelles sont les différentes étapes de la procédure de divorce en Angleterre ?

Les étapes de la procédure de divorce anglaise sont les suivantes :

  1. Déposer la demande de divorce au tribunal (Familial Court).
  2. S’il s’agit d’une demande unilatérale, l’époux demandeur doit envoyer la demande de divorce à l’autre époux, sous 28 jours par mail et par courrier 1ère
  3. Attendre 20 semaines à compter du dépôt de votre demande. Il s’agit d’une période de réflexion devant permettre de régler les conséquences financières du divorce et les mesures concernant les enfants.
  4. À l’issue de cette période de réflexion, vous devez confirmer votre souhait de divorcer devant le juge. En cas de demande conjointe chaque époux doit confirmer sa volonté de divorcer.
  5. Après cette confirmation, le tribunal anglais rend un jugement provisoire. Attention, ce jugement ne met pas fin au mariage.
  6. Vous devez ensuite attendre 6 semaines et 1 jour, aux termes desquels le tribunal vérifie que les époux ne se sont pas réconciliés et qu’ils ne s’opposent pas à ce que le divorce devienne définitif.
  7. Le tribunal rendra ensuite un jugement définitif de divorce.
Quelle est la durée d’un divorce à LONDRES ?

Le délai pour divorcer à LONDRES est souvent de 6 mois minimum.

L’avocat est-il obligatoire pour divorcer à LONDRES?

Non !

Contrairement au droit français, le droit anglais n’exige pas la représentation par avocat.

Cependant, afin de vous prémunir et d’éviter toute erreur, nous vous conseillons de faire appel à un avocat (solicitor) pour vous accompagner et vous représenter.

Puis-je être assisté par un avocat français lors de mon divorce à LONDRES ?

Oui !

En plus d’un solicitor spécialisé en droit de la famille, nous vous conseillons d’être assisté par un avocat français spécialisé en droit de la famille en particulier si vous avez des intérêts en France.

Si vous êtes dépourvu de lien avec la France, il n’est pas nécessaire de contacter notre cabinet. Un solicitor spécialisé en droit de la famille sera suffisant.

Nos équipes se déplacent à Londres sur place pour vous rencontrer lors de votre procédure de divorce à LONDRES.

Mon époux a saisi le tribunal anglais d’une demande en divorce, puis-je m’opposer à sa demande ?

Cela dépend !

Il est possible de s’opposer à une demande de divorce dans les cas suivants :  

  • Le mariage est nul.
  • Le divorce a déjà été prononcé dans un autre pays, et il est reconnu en droit anglais.

Exemple : si vous avez divorcé par convention de divorce par consentement mutuel par acte d’avocat en France, le divorce ne sera reconnu en Angleterre.

J’ai divorcé en Angleterre, mon divorce est-il directement reconnu en France ?

Non !

Pour produire ses effets en France, le jugement étranger doit être reconnu dans le cadre d’une procédure d’opposabilité.

Cette procédure consiste à vérifier que le jugement étranger n’est pas contraire au droit français.

Il convient d’adresser une requête en opposabilité ou une assignation au procureur de la République auprès du Tribunal judiciaire dont dépend l’officier de l’état civil détenteur de l’acte.

Si l’acte concerné est détenu par le Service central d’état civil, c’est le procureur de la République du tribunal judiciaire de Nantes qui est compétent.

Le jugement de divorce anglais est-il directement exécutoire en France ?

Non !

Pour forcer l’exécution d’un jugement rendu par un État membre, il doit d’abord être déclaré exécutoire en France. 

Pour cela, il convient de mener une procédure d’exéquatur, en France, en saisissant la juridiction compétente par une assignation devant le Tribunal judiciaire.

Qu’est-ce que le « separation agreement » (convention de séparation) anglais ?

Il s’agit d’un document par lequel les époux indique qu’ils cessent de vivre en couple. Ce contrat peut contenir les mesures que les époux mettent en place pour leurs enfants ou la liquidation de leurs biens.

Ce contrat est ensuite transmis au juge anglais dans le cadre de la procédure de divorce.

Cette convention est intéressante pour les époux car elle permet de tout prévoir avant le prononcé du divorce.

Néanmoins, cette convention n’est pas contraignante pour le juge. Il peut donc s’en écarter, notamment lorsque ses termes ne sont pas suffisamment précis.

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La liquidation du régime  matrimonial en Angleterre

Qu’est-ce qu’un régime matrimonial ?

Définition du régime matrimonial

Le régime matrimonial est l’ensemble des règles d’ordre patrimonial qui régissent, au cours et à la dissolution du mariage, les biens des époux et toutes les questions pécuniaires du ménage.

Existe-t-il des régimes matrimoniaux en France ?

Oui !

En France, il existe quatre régimes matrimoniaux :

  • Le régime de la communauté de bien réduite aux acquêts : il s’applique dès lors qu’aucun contrat de mariage n’a été conclu par les époux (régime légal). Aux termes de ce régime, les biens acquis après le mariage sont communs (= ils appartiennent aux deux époux à parts égales). Les biens acquis avant le mariage, reçus par succession ou donation restent des biens propres.
  • Le régime de la séparation de biens: Tous les biens acquis avant ou après le mariage sont des biens propres. Par exemple, les gains et salaires des époux leur sont propres.

Pour en savoir plus sur le régime de séparation de biens, nous vous conseillons de suivre ce lien.

  • Le régime de la communauté universelle: Tous les biens acquis avant ou après le mariage sont des biens communs.
  • Le régime de la participation aux acquêts : Il s’agit d’un régime hybride, mêlant la séparation de biens et la communauté légale. Durant le mariage, la séparation des biens s’applique. Lors de la dissolution du mariage, l’ensemble des biens devient commun, le calcul de l’enrichissement de chacun est effectué afin de partager le patrimoine.

Pour en savoir plus sur la liquidation du régime matrimonial en droit français, vous pouvez cliquer sur ce lien.

Existe-t-il des régimes matrimoniaux en Angleterre?

Non !

En Angleterre, la notion de régime matrimonial n’existe pas.

Le mariage n’a aucun effet sur la propriété des biens des époux. Chaque époux acquiert ses propres biens et les gère seul.

Il est toutefois est possible de mettre en commun certains biens, par le biais de conventions écrites ou verbales.

Les époux anglais concluent souvent deux types de conventions :

  • Le trust : il permet de créer une masse de biens distincte, administrée dans l’intérêt des époux ou de leurs enfants.
  • La joint-tenancy (propriété conjointe) : durant le mariage, la propriété du bien appartient aux deux époux. En cas de décès d’un époux, l’autre en devient directement propriétaire, sans qu’il soit nécessaire de liquider sa succession pour l’obtenir. Le « joint-tenancy » est très souvent utilisée pour l’acquisition du domicile conjugal.
Qu’est-ce qu’un prenuptial agreement ?

Il s’agit d’un contrat visant à protéger les parties en cas de séparation. C’est l’équivalent des contrats de mariage.

Pour en savoir plus sur le prenuptial agreement, nous vous conseillons de lire cet article.

Le contrat de mariage conclu en France sera-t-il reconnu en Angleterre ?

Non mais !

En principe, les contrats de mariage conclu en France n’ont aucune valeur contraignante en Angleterre. Ainsi, le régime choisi dans le contrat de mariage français ne sera pas pris en compte par le juge anglais.

Divorcer à Londres peut donc présenter un avantage certain dans ce type de cas.

Exemple : l’époux A a moins de ressources que l’époux B. Le régime de la séparation de biens, choisi par les époux dans leur contrat de mariage, ne sera pas pris en compte par le juge anglais. L’époux A pourra donc obtenir plus de biens / argent au moment du partage.

Cependant, l’arrêt Radmacher v Granatino de 2010, sème le doute. Dans cet arrêt, la Cour suprême a considéré que le contrat de mariage conclu librement par les époux devait être appliqué, sauf si l’application du contrat conduit à une solution injuste.

Pour lire la décision anglaise, vous pouvez cliquer sur ce lien.

Comment se passe la liquidation du régime matrimonial en Angleterre ?

Le juge anglais dispose d’un pouvoir d’appréciation discrétionnaire, et d’un pouvoir de redistribution.

Il dispose de larges pouvoirs pour protéger le conjoint « vulnérable » et peut ainsi redistribuer l’ensemble des biens appartenant aux époux.

Exemple :

Vous avez des revenus de 5.000 euros et votre époux a des revenus de 20.000 euros. L’ensemble des biens a été acquis par votre époux et lui appartiennent donc personnellement durant votre mariage. Lors du divorce, le juge anglais pourra vous attribuer une grande partie de ses biens.

Sur quels principes se fondent le juge anglais pour prononcer des mesures financières et patrimoniales?

Rappel : le juge dispose de larges pouvoirs pour redistribuer les biens des époux en cas de divorce.

Pour prononcer des mesures financières et patrimoniales, le juge anglais doit se fonder sur l’équité (fairness) et la justesse.

Pour prononcer une décision équitable et juste, le juge anglais doit prendre en compte :

  • Les besoins des époux,
  • La nécessité de compenser toute disparité née du mariage,
  • Le partage des avantages communs acquis pendant le mariage.

Chaque situation est donc traitée au cas par cas.

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Les mesures relatives aux enfants de nationalité française vivant à  Londres

Les parents sont Français et vivent à Londres. Quel tribunal saisir pour fixer les mesures relatives aux enfants ?

Le droit anglais prévoit que le tribunal du lieu de la résidence des enfants est compétent pour connaitre des problématiques liées aux enfants.

Lorsque vos enfants résident de manière habituelle à Londres, vous devez donc saisir le tribunal anglais.

Quelles sont les conditions pour saisir le juge anglais?

En principe, avant de saisir le juge anglais, les parents doivent obligatoirement prouver qu’ils ont tenté de résoudre la situation par la voie amiable.

Concrètement, vous devez avoir participé à au moins une réunion organisée par un des organismes suivants :

  • Citizens Advice,
  • Advice Now,
  • Children and Family Court Advisory and Support Service (Cafcass).

Par exception, les parents peuvent directement saisir le juge anglais dans les cas suivants :

  • L’un des parents a subi des violences conjugales,
  • Les services sociaux sont impliqués.
Quels sont critères pris en compte par le juge anglais pour fixer la résidence des enfants ?

Pour prendre sa décision, le juge anglais se fonde sur « The children Act 1989 » (CA1989).

Le juge prend en compte l’intérêt de l’enfant.

La séparation des parents n’a pas d’incidence sur l’autorité parentale.

Les principaux critères pris en compte par le juge anglais pour fixer la résidence des enfants sont les suivants :

  • Les souhaits de l’enfant, en fonction de son âge et de sa capacité de discernement,
  • Les besoins physiques, émotionnels et éducatifs de l’enfant,
  • L’âge, le sexe, l’origine de l’enfant,
  • Les éventuels préjudices subis par l’enfant,
  • La capacité des parents à répondre à ses besoins.
Les parents sont-ils obligés de saisir le juge pour fixer les mesures relatives à leurs enfants ?

Non !

Bien au contraire, le droit anglais incite les parents à trouver un accord, plutôt que de saisir le juge, pour fixer la résidence de vos enfants et ses conséquences pécuniaires.

Lorsque les parents sont d’accord, ils peuvent conclure un « parenting Plan » (plan parental), prévoyant notamment :

  • Le lieu de résidence des enfants,
  • Les modalités du droit de visite accordé à l’autre parent,
  • Le montant de la pension alimentaire.
Nous avons saisi le juge mais nous avons finalement trouvé un accord amiable, un jugement sera-t-il quand même rendu ?

Non !

Dans ce cas, le juge anglais se dessaisira de votre affaire et ne rendra pas d’ordonnance.

Vous pourrez formaliser vos arrangements par le biais d’un plan parental, assisté de vos enfants.

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Les mesures relatives aux enfants de nationalité française vivant à  Londres :… Suite

Le juge se prononcera-t-il sur la pension alimentaire?
Non !

Le juge anglais ne se prononce pas sur la pension alimentaire et laisse le soin aux parties de trouver un arrangement entre eux.

À défaut d’accord, il est conseillé aux parents de :

  • Faire appel à un service téléphonique « gateway »

Ce service étudiera votre situation et vous indiquera si un accord semble envisageable,

  • Contacter le Child maintenance Service (CMS)

Le CMS calculera le montant de la pension alimentaire.

Si le revenu hebdomadaire brut du parent payeur est inférieur à 800 £, la pension alimentaire est calculée selon les modalités suivantes :

  • Un enfant – 12% du revenu brut ;
  • Deux enfants – 16% du revenu brut ;
  • Trois enfants ou plus – 19% du revenu brut.

Si le parent débiteur gagne plus de 800 £ par semaine, soit un revenu brut de 3 000 £, la pension alimentaire est calculée en appliquant la formule située ci-dessus aux premiers 800 £, puis en ajoutant le pourcentage suivant au solde :

  • Un enfant – 9 % du revenu brut ;
  • Deux enfants – 12 % du revenu brut ;
  • Trois enfants ou plus – 15 % du revenu brut.

Si le revenu hebdomadaire brut du parent payeur est inférieur à £100, il paiera un taux forfaitaire de £7 par semaine.

Je suis retournée en France avec nos enfants. Mon époux est resté à Londres et il ne paye pas la pension alimentaire, que faire ?

Lorsque la pension alimentaire est impayée, il est possible d’engager une procédure de « recouvrement de créances alimentaires à l’étranger ».

Il conviendra d’adresser le dossier au bureau du recouvrement des créances alimentaires à l’étranger, du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

Le bureau du RCA enverra ensuite votre dossier à l’autorité centrale de Londres.

J’ai peur que mon époux quitte le territoire anglais avec les enfants. Puis-je obtenir une interdiction de sortie de territoire ?

Oui !

Dans ce cas, vous pourrez saisir le juge anglais afin de demander un « Pohibited Step Order » (interdiction de sortie de territoire).

Mon époux a quitté Londres pour la France, avec mes enfants, que faire ?

La Convention de la Haye du 25 octobre 1980 relative aux aspects civils de l’enlèvement international d’enfant est applicable entre la France et le Royaume-Uni.

Lorsque votre époux ou ex-époux quitte le territoire sans autorisation ou refuse de ramener l’enfant sur le sol anglais, vous pouvez déposer une demande de retour de l’enfant.

Le traitement de cette demande est parfois long.

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Le divorce pour faute est un cas de divorce judiciaire régi par les articles 242 à 246 du Code civil. Il permet de divorcer en cas de violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage rendant intolérable le maintien de la vie commune (article 242 du Code civil).

Les fautes principales sont l’adultère, l’abandon du domicile conjugal, les violences et l’absence de soutien durant une période difficile.

Il est possible d’obtenir :

– Un divorce pour faute lorsqu’un seul époux a commis une faute,

– Un divorce aux torts partagés lorsque les deux époux ont commis des fautes.

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En droit français, il existe deux types de séparation, la séparation de corps et la séparation de fait. La séparation de fait n’est pas encadrée par la loi ni par un jugement. Elle est donc officieuse et non officielle.

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Environ 130 000 divorces sont prononcés chaque année en France, mais à quel prix ?

Lors d’un divorce, la principale dépense est liée aux frais d’avocats. Leurs honoraires sont libres et ils varient en fonction de la notoriété du cabinet et de la complexité des dossiers. Les frais de notaires sont également à prendre en compte dans le calcul d’un divorce.
De façon générale, plus une séparation est conflictuelle, avec des litiges à répétition, et plus ces frais seront élevés.

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